69. Suggested answer to the Propositions drawn up for the King by the leading Presbyterians and a small number of the Independents, and forwarded by the French Ambassador to Cardinal Mazarin to be laid before Queen Henrietta Maria.

[January 29, 1646/7 Archives des Affaires Étrangères, Angleterre, February 8, lv. fol. 185. See Great Civil War, iii 213.]

Mémoire envoyé par M. de Bellievre au Cardinal Mazarin.[1]

Les sincères intentions du Roy n'ayant pas esté bien entendues par les responses que sa Ma vous a fait cydevant, elle juge à propos de vous faire connoistre quelle estoit lors sa pensée, semblable à la résolution en laquelle elle est aujourd'huy, elle estimoit, lorsque vous ayant fait sçavoir en termes généraux qu'elle vouloit establir la religion et les justes privilèges des Parlements avec la seureté de ses sujets, aux désirs desquels elle prétendoit s'accommoder, et faire toutes les choses qui seroient véritablement pour leur bien et leur advantage, vous deviez estre satisfait.

Mais pour vous le faire entendre plus particulièrement, elle vous dit qu'elle est preste de confirmer pour trois ans lo Gouvernement Presbyterial puisqu'il a esté pour ce temps estably par les deux maisons: que sa Ma veut approuver ce qui a esté fait par le grand sceau jusqu'à ce jour, depuis que les deux maisons s'en sont servy: qu'elle est aussy en volonté de mettre le pouvoir de la milice tant par terre que par mer entre les mains de telles personnes que les deux maisons nommeront, leur donnant pouvoir de changer les dites personnes à leur volonté, et d'en substituer d'autres en leurs places; et ce pour l'espace de dix années, s'il est jugé qu'il faille tant de temps pour assurer la confirmation de la paix et l'accomplissement des choses qui auront esté agréées.

Sa Ma donnera pareillement pleine satisfaction touchant la conduite de la guerre eu Irlande et touchant l'establissement de la religion en la manière qu'elle sera establie en Angleterre, et sa Ma consentira de tout son cœur à l'acte qui sera fait pour la confirmation des privilèges et des coustumes de la ville de Londres: elle se portera d'autant plus volontiers à accorder ce qui est cy dessus, qu'elle ne doute point que vous voudrez avoir la considération que vous devez pour maintenir le juste pouvoir de sa couronne, que ses amis ne seront point en peyne pour l'avoir suivy, et qu'il sera pourveu par un acte d'amnistie et pardon général passé dans le Parlement, à ce que toutes les semences de trouble et de mescontentement soyent entièrement assoupies.

Comme aussy que les expediens seront pris que l'on jugera les plus propres pour l'acquit des debtes publiques et de celles de sa Ma; le Roy faisant voir quelle est son intention touchant les choses les plus importantes de celles qui sont contenues dans les Propositions, vous pouvez juger que ce qu'il a demandé à estre ouy, ainsy qu'il le demande encore présentement; et que pour cet effect il puisse venir à Londres, ou en l'une de ses maisons qui eu sont proches, sur la foy et l'asseurance publique que vous luy donnerez, qu'il y demeurera avec honneur, seureté et liberté.

Ce n'est que pour y pouvoir plus promptement et avec plus de facilité que d'un autre lieu prendre et donner des esclaircissements, faire et recevoir les Propositions qui peuvent faire naistre une confiance réciproque entre sa Ma et ses sujets et contribuer à establir et maintenir une bonne paix tant désirée par les gens de bien[2].

[1] This document is only known to exist in the French form.

[2] 'Le mémoire cy joint est ce que les Presbytériens qui veulent un Roy et se veulent bien passer du Covenant, et quelques personnes de qualité de party contraire, jugent que le Roy de la G. B. doit envoyer à ce Parlement arrivant à Homby.' Bellievre to Mazarin, Jan. 29-Feb. 8, 1647. Arch. des Aff. Etr. Angl. lv. p. 177.


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